Nous avons tous en tête les propos toujours spectaculaires de Elon Musk (fondateur de Space X et Tesla Motors ) sur l’IA et la possible supplantation de celle-ci sur le genre humain. Mais avant d’en arriver à une IA forte de type quantique, de nombreux progrès sont encore à faire. Alors, aujourd’hui, comment l’IA peut-elle modifier, sinon transformer la DSI ?
Ce qui est opérationnel.
Il est donc important de commencer par lister ce qu’il est possible de faire avec les IA qui sont aujourd’hui disponibles sur le marché. Ces IA sont dites « faibles », car reposant avant tout sur l’analyse de données brutes. Au programme analyse automatique de photos et vidéos, technique d’apprentissage par catégorisation des thèmes et modélisation prédictive.
Aussi, dans les applications grand public incorporant de l’IA, nous trouvons déjà google lens, le fameux détecteur d’objets. Ou encore snapchat et ses capteurs de détection de mouvement du visage. Cependant, les géants du web sont tous conscients que l’IA pourrait révolutionner notre quotidien. Et c’est pourquoi les premiers assistants personnels « intelligents », tels que Alexa d’Amazon ont fait leur apparition.
Mais, la vraie révolution de ces dernières années, c’est le deep learning et le non moins célèbre logiciel AlphaGo. Après la défaite du n°1 mondial au jeu de go face à l’IA, preuve est donc faite que l’IA est suffisamment mature pour rentrer dans des applications d’entreprise. La vraie question est donc de savoir quand un usage pour l’entreprise peut-il être prêt ?
Ce qui est moins opérationnel.
L’IA, autant que la prouesse technique, est avant tout un phénomène social. Car il faudra, pour son implémentation en entreprise, des superviseurs humains. Outre les craintes générées, il est pour l’instant impensable qu’une IA génère un crédit de banque sans en référer à un superviseur humain. Il y aura donc inévitablement un processus de transformation avec la DSI de chaque entreprise concernée par la venue de l’IA. Nous le comprenons, beaucoup de processus vont devoir être repensés.
A ce degré-là, l’IOT pourrait également avoir son mot à dire, puisqu’il s’appuiera en 2020 sur une base de près de 80 milliards d’objets connectés. Soit autant d’informations utilisateurs qui pourraient aider les entreprises à repenser leurs protocoles. Mais alors, comment la DSI pourra-t-elle gérer ça ?
En réalité cette transformation se fera au cas par cas. Tout dépendra de l’agilité de l’entreprise dans le domaine concerné par la venue de l’IA. Si ce secteur est orienté business et qu’il s’agit d’un pôle compétitif de l’entreprise, alors, la DSI sera légitime pour accompagner et guider la venue de l’IA.
A contrario, un DSI trop « prévisible » dans ses choix, aura du mal quant à lui à accompagner cette nouvelle venue qui demandera beaucoup de souplesse.